Une journée en L.AS avec Cléo, étudiante à Sorbonne Université

« Je m’appelle Cléo, j’ai 19 ans. Après mon bac, j’ai fait un PASS (Parcours d’accès spécifique santé) en 2021 et j’ai été admise en deuxième année. Mais pas dans les filières que je voulais : médecine et dentaire. Alors je retente en 2e année de L.AS (Licence accès santé) à Sorbonne Université, majeure « sciences de la vie ». Je vous emmène dans ma journée ! »

 

🕖 7 h. Réveil. Petit déjeuner dans mon appart’ à Paris 11. Le loyer ? Payé grâce à ma bourse, mes parents, mon job de tutrice chez Antémed et mes petits boulots l’été. Je vérifie mon sac et je pars pour la fac.

🕣 8 h 30. Début des cours sur le campus à Jussieu, Paris 5e. C’est LE campus des sciences de Sorbonne Université qui réunit les étudiants de Polytech (école d’ingénieurs de l’université) et de toutes les licences et masters scientifiques. Montre en main, il faut 15 minutes pour le traverser d’un bout à l’autre. Il me fait l’effet d’une fourmilière !
Ce matin, c’est cours en amphi pendant 4 heures. On est 200 étudiants max, loin des clichés sur les amphis surchargés. Mais, en fonction de l’emploi du temps, ça peut aussi être un ED (enseignements dirigés) où nous sommes 20 étudiants ou un TP (travaux pratiques) où nous sommes entre 10 et 20.   

🕥 10 h 30. Pause. Reprise. Les cours de la majeure sont en présentiel. Malgré le monde sur le campus, on recroise toujours les mêmes têtes parce qu’on est découpé en sections, par groupes de 200. C’est plus pratique pour se faire des ami.e.s.
Les cours de mineure santé, eux, sont en distanciel : on doit les visionner sur Moodle, un intranet, chaque fac a le sien. Le contenu ? Des vidéos enregistrées par les profs : certains sont passionnants, d’autres ne font que répéter les diapos.
Bref, on les visionne le week-end ou le soir après les cours, puis on les retravaille sous forme d’exercices en ED. Mais toujours à distance : il y a tellement de L.AS que les emplois du temps seraient impossibles à coordonner !  

🕧 12 h 30. Déjeuner. Je vais au restaurant universitaire quand j’ai plus d’une heure de pause car il y a beaucoup d’attente. Aujourd’hui, je file à la cafétéria, il y en a plusieurs sur le campus. C’est plus rapide.

🕜 13 h 30. Reprise. TP de biologie végétale, 3 heures. Après deux ans de Covid et de cours derrière un écran, j’ai adoré être en labo, adoré les manipulations, les dissections et la pratique. En tout, je dirais que les cours de ma licence « sciences de la vie » (biochimie, immunologie, évolution, etc.) représentent 80 % de mon travail, et les cours de mineure santé (anatomie, physiologie, pharmacologie) 20%. Mais c’est personnel !

Révisions à la bibliothèque (photo envoyée par le témoin)

 

🕟 16 h 30. Fin des cours. Parfois, ça tire jusqu’à 18 heures, ou alors j’ai un après-midi de libre.
Direction la BU (bibliothèque universitaire). J’y vais plusieurs fois par semaine. M’avancer, réviser un examen (on en a souvent). J’y vais avec des ami.e.s. Chacun.e à sa table, écouteurs sur les oreilles pour la concentration.
Si quelqu’un a une question, on se la pose, on cherche ensemble, on s’aide. Mais pour apprendre par cœur, c’est pas les autres qui vont t’aider.

 

 

🕧 18 h. Je quitte le campus. Métro. Copines. En L.AS, je suis plus détendue que pendant mon année de PASS : je connais déjà certaines matières. Mais pour ceux et celles qui font la L.AS direct, c’est chaud : il faut prendre le rythme de la fac, on peut être tenté.e de sortir, de ne rien faire… et les partiels arrivent vite.  

🕢 19 h 30. Appart’, diner. Je scrolle sur mon téléphone. Sur WhatsApp, il y a des groupes pour chaque section, chaque matière. Des camarades ont partagé des cours dans le Drive. Ce n’est pas la même mentalité qu’en PASS : on partage plus. Peut-être parce qu’il n’y a pas de concours à la fin : juste des épreuves, un dossier et un oral.  

🕘 21 h. Je retravaille un peu. Pas d’examen en vue, donc je ne me coucherai pas à 2 heures du matin. Mais ça ne me dérangerait pas, c’est mon rythme.