Chaque individu a une manière bien particulière de s’organiser, de mémoriser et de réfléchir. Cependant, et heureusement, quelques schémas communs se distinguent et il est donc assez simple, pour chacun, d’identifier son fonctionnement. Prendre le temps d’analyser votre manière de travailler doit permettre d’apprendre plus vite mais également de gagner en confiance et en sérénité.
Identifier votre méthode de mémorisation privilégiée
Pour mémoriser des informations, nous utilisons nos sens. Globalement, les plus importants sont la vision et l’ouïe. Si la mémoire kinesthésique (liée au toucher et aux gestes) joue un rôle dans nombre d’apprentissages (le vélo, l’écriture ou un art manuel), elle est moins importante lorsqu’il s’agit de comprendre des concepts et de retenir une grande quantité d’informations.
Pour savoir si votre mémoire est davantage visuelle qu’auditive (ou inversement), faites le test du dictionnaire. Ouvrez-le, apprenez un mot nouveau, puis fermez l’ouvrage. Attendez une minute, fermez les yeux et remémorez-vous le mot en question en essayant d’analyser de quelle manière vous le faites : le voyez-vous écrit ou vous entendez-vous le murmurer ?
Dans le premier cas, votre mémoire est vraisemblablement visuelle, dans le second, elle est certainement auditive. Vous pouvez reproduire l’expérience plusieurs fois, en condition réelle idéalement : lorsque vous devez répondre à une interrogation portant sur un cours, faite-vous généralement appel à votre mémoire auditive en entendant votre prof vous transmettre les informations ? Ou avez-vous plutôt besoin de visualiser votre feuille de cours ou les infos notées au tableau en classe ?
Lorsque vous aurez mis le doigt sur votre méthode d’apprentissage la plus naturelle, reste à adapter votre manière de réviser vos cours : les mémoires auditives ont tout intérêt, vous l’aurez compris, à réciter leurs cours à voix haute (ou en chuchotant si besoin). Les mémoires visuelles doivent plutôt passer par la réalisation de fiches synthétiques qui permettent de mettre en valeur, grâce au surlignage notamment, les notions et mots-clés de chaque leçon.
Une fois votre type de mémoire appréhendé, vous pourrez plus sereinement passer à l’étape suivante : organiser vos révisions pour laisser cette mémoire travailler de manière optimale.
Réviser efficacement pour mémoriser les infos à long terme
On vous l’a sans doute dit et répété : il est essentiel de revenir régulièrement sur vos cours pour les mémoriser de manière durable. On parle de mémorisation à intervalles de temps progressifs, ou de répétition espacée : à chaque fois que vous lisez consciemment une information, vous l’ancrez un peu plus profondément dans votre mémoire. Inutile donc de passer plusieurs heures d’affilée sur un seul et même chapitre jusqu’à le connaître par cœur. Si vous êtes capable de le réciter le lendemain, il y a de fortes chances pour qu’il soit totalement oublié 72 heures plus tard.
Prévoyez plutôt un planning de révisions qui vous permet des repasses régulières et espacées. Chaque fois que vous reviendrez sur un cours, vous approfondirez vos connaissances d’un sujet de manière durable.
Adopter une bonne hygiène de vie doit faire partie intégrante de votre stratégie de révision. Pour que votre cerveau (et donc votre mémoire) fonctionne de manière optimale, il est indispensable de dormir suffisamment, de manger sainement, et de pratiquer une activité physique régulière.
Même dans le rush des dernières semaines de révision avant vos examens, accordez-vous des temps de pause : autour de vos séquences de travail, sortez avec vos amis, pratiquez vos loisirs favoris et baladez-vous, tout simplement. Comme votre corps, votre cerveau a besoin de respirer de manière très régulière. Ce qui nous conduit à l’étape suivante : établir un planning de travail cohérent avec vos contraintes et besoins personnels.
Construire et gérer un planning de révisions réaliste
À quelques semaines ou mois de vos examens, il est temps de créer un planning de révisions. Il doit être aussi réaliste que possible et vous permettre d’avoir une vision de vos objectifs à court, moyen et long termes.
Un planning quotidien permet de savoir de combien de temps vous disposez, chaque jour, pour vos révisions. Bien sûr, certains jours, ce temps sera extrêmement réduit, voire nul : c’est inévitable mais aussi souhaitable car, encore une fois, votre cerveau a besoin de ces temps de pause. Mais il est intéressant de décider des plages horaires sur lesquelles vous allez travailler, celles durant lesquelles vous allez vous détendre, vous alimenter, vous reposer. Il ne s’agit pas de définir un emploi du temps minuté, qui risquerait de vous stresser voire de vous décourager si vous ne parvenez pas à vous y tenir. Mais davantage de vous aider à dessiner un canevas de vos journées pendant cette période de révisions.
Un planning mensuel vous permettra de découper vos cours matière par matière, chapitre par chapitre et de savoir, à tout moment de l’année ou du semestre, dans quelle mesure vous êtes en avance ou, ce qui risque davantage d’arriver, en retard. Prévoyez bien sûr une marge de manœuvre vous permettant de faire face aux imprévus subits (maladie par exemple) ou choisis (week-end improvisé en famille ou stage d’activité sportive pendant les congés scolaires).
Sur la base de ces deux plannings, vous pourrez créer un planning hebdomadaire cohérent. Si vous révisez après une journée de cours exigeante en termes de concentration, inutile de surcharger votre soirée en vous imposant trois heures de révisions sur plusieurs disciplines. Privilégiez la qualité à la quantité en travaillant une matière différente chaque jour par exemple.
En résumé, pour réussir vos examens ou vos concours, commencez par :
– Apprendre à connaître votre fonctionnement et vos limites
– Avoir confiance en vos capacités
– Vous fixer des objectifs réalistes
– Être discipliné mais aussi flexible : vous ferez forcément face à des imprévus mais si vous vous montrez globalement rigoureux et déterminé, vous saurez y faire face.